Le développement des ordinateurs quantiques menace de rendre obsolètes certains algorithmes cryptographiques utilisés pour sécuriser les réseaux de télécommunications.
Face aux risques de compromission rétroactive via des attaques "store now, decrypt later" et aux conséquences potentiellement sévères sur la confidentialité des clients et la continuité des services, afin d’assurer le respect de la Recommandation du 11 avril 2024, les Etats membres de l’UE œuvrent en vue d’assurer une transition coordonnée vers la cryptographie post-quantique.
Le présent document traduit les attentes européennes au niveau national en définissant les exigences minimales de gestion des risques quantiques et de transition vers la cryptographie post-quantique, ainsi qu'en établissant le calendrier sectoriel des objectifs pour les opérateurs de télécommunications belges.
La démarche de référence choisie est structurée en trois phases.
Elle comprend :
- l'inventaire des actifs cryptographiques et l'analyse de risques quantiques ;
- la planification de la migration avec désignation d'un responsable dédié et la coordination écosystémique ;
- l'exécution du déploiement progressif des solutions.
Le calendrier sectoriel fixe des objectifs qui s'échelonnent de la finalisation des inventaires dès publication du document à l'achèvement de la migration d'ici 2030 pour les systèmes les plus critiques, avec un dispositif de supervision prévu dans le cadre de la loi du 13 juin 2005 relative aux communications électroniques, ainsi que par les directives « NIS2 » et « CER » (directive (UE) 2022/2557 du 14 décembre 2022 sur la résilience des entités critiques), afin d’atteindre les objectifs de résilience quantique européenne d'ici 2035.
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